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SATURNE 2022
4 avril 2017

François Fillon, la métaphysique de la dette

Dette

 

 

De tout temps on a reconnu les grands auteurs

A la fascination qu’ils ont pour les hauteurs

C’est là « l’ardent sanglot qui roule d’âge en âge »

C’est Friedrich contemplant une mer de nuages

 

Van Gogh et son clocher de l’église d’Auvers

Mantegna écrasé par un Christ à l'envers

Baudelaire peignant « le prince des nuées »

Turner et ses vapeurs dans le ciel étalées

 

C’est Marianne aux seins nus qui hisse le drapeau

C’est la mer déchainée du grand Victor Hugo

C’est Wagner évoquant les forces telluriques

Haendel et son Messie aux clameurs angéliques

 

Villon, roi des poètes, a chanté les sommets

Des cordes de pendus qui coiffent les gibets

De Villon a Fillon, (que Villon me pardonne)

Ne diffère en leurs noms qu’une simple consonne

 

Car Fillon, puisqu’il faut l’appeler par son nom

Est lui aussi soumis à ces admirations

Qui dominent l’humanité pusillanime

Et que Kant, en son temps, qualifiait de « sublime »

 

Pour autant, chez Fillon, on change de sujet

C’est un autre refrain qui scande ses couplets 

Fillon est en effet le dernier des poètes

Dont l’oeuvre se résume en un seul mot : LA DETTE

 

En milliards de milliards il peint le grand serpent

Les suites de zéros qui vont s'accumulant

Sur ses anneaux d'argent, et il chante l’ivresse

Du taux des intérêts qui s’ajoutent sans cesse

 

Pour pouvoir rembourser le chiffre colossal

Que notre genre humain doit au grand capital

Il évoque tremblant, d’une voix exaltée

Des années de labeur, des siècles de corvées

 

Et suivant son chemin jonché d’or pour les braves

Nous serons sous son joug une horde d’esclaves

Sacrifiant nos vies toujours joyeusement

Pour les petits enfants de nos petits enfants

 

Prince d’austérité, chantre des privations

Troubadour des sanglots et des coups de bâtons

Si les vers de Fillon sont teintés d'amertume

C’est que le sang du peuple est l’encre de sa plume

 

PPL 04 - 04 - 2017

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Commentaires
A
Bonjour<br /> <br /> Joliment bien dit !<br /> <br /> <br /> <br /> Mais si il n’y avait que lui.. Le très antipathique fillon, comme presque tous les autres, de la fille lepen à macron en passant par les éditorialistes des grands médias sont tous des muezzins de la plus puissante des religions moderne, celle du capital.<br /> <br /> <br /> <br /> Et cette croyance exige que la dette et la culpabilité qui va avec soient craintes et respectées autant par les austères barbus bouddhistes que par les athées jouisseurs, d’où le zèle avec lequel les politiques et la « société civile » s’emploient à répandre la bonne parole sur tous les continents ; c’est la base de leur « job » !<br /> <br /> Ils ont même réussi à faire admettre aux foules ignorantes que la propriété intellectuelle sur un brevet de labo est plus important que la vie des malades de certaines zones de la planète. Rien que pour cela peut on parler d’autre chose que de fondamentalisme, de doctrine monstrueuse ?<br /> <br /> <br /> <br /> Je me sent plus concerné par le discours de Sankara à Addis-Abeba que par tous ces imposteurs, et je reste toujours convaincu que l’homme à la cravate rouge représente un peu d’espoir dans ce panier de crabes.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne continuation<br /> <br /> Arnaud
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  • Et si la politique était une tragédie ? Depuis 2017, l'auteur compositeur Polo chronique l'élection présidentielle en vers. Cette année 2022, redécouvrez l'actualité comme vous ne l'avez jamais lue.
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